Les temps et les rythmes sont des problématiques au coeur des pratiques collaboratives. Par définition, les nouvelles pratiques collaboratives consistent à travailler "ensemble séparément". Autrement dit on travaille à une oeuvre commune avec d'autres qui ne se trouvent pas nécessairement au même endroit au même moment. En fait, on ne partage pas le même contexte espace temps. Sur un plateau projet physique je partage avec d'autres un même espace temps, même s'il est vécu différemment par chacun. Il y a des objets, des sons, des lumières, etc. qu'on partage tous comme au théâtre : il y a unité de lieu et de temps. Au contraire, sur un plateau projet virtuel je partage avec d'autres un "espace temps virtuel" qu'on a reconstruit avec des métaphores (le Plan Projet est plein d'espaces de travail collaboratif où on co-produit et où on co-pilote les actions...).
En fait, les outils de travail collaboratif génèrent des contextes d'information et de communication (donc des contextes d'interactions) qui sont très variables en fonction de la disponibilité des individus. Les "Logiques & Règles d'Usage" des outils doivent se définir en fonction des rythmes qui modulent le travail des groupes.
Or ces rythmes réclament du temps (on dira "un certain temps"...). Prenons l'exemple du temps consacré à la construction de la confiance dans une équipe. Tous les modèles connus et éprouvés qui représentent le cycle de vie d'une équipe mettent l'accent sur ce temps de construction.
Le plus connu des modèles est celui de Bruce Tuckman.
Un modèle plus sophistiqué (celui dont je parle dans mon premier livre "Le Groupware" publié en 1994) est celui de Drexler & Sibbet.
il propose des ressources triées sur le volet concernant la thématique SNA dans le contexte spécifique de l'entreprise.
Rédigé par : oakley frogskins | 03/08/2011 à 03:37